Pour cette année 2020 et pour sa 27ème édition, le thème retenu du projet “Le cinéma, cent ans de jeunesse” est : “le temps dans le cinéma”. Bien évidemment, le cinéma peut être considéré comme l’art “temporel” par excellence. Bazin dans son “Qu’est-ce que le cinéma?” nous dit : pour la première fois, l’image des choses est aussi celle de leur durée. Les représentations du temps ne seront pas abordées ici, mais plutôt sa présence tangible dans les films, en analysant les ellipses, les changements, les transformations plastiques et les séquences. Grâce aux enseignements et conseils d’Alain Bergala, que nous n’avons vu qu’en visio cette année en raison du contexte sanitaire, nous avons réussi à lancer notre appel habituel aux différentes réalités scolaires de notre territoire. 

Cette année, nous bénéficions de la collaboration des élèves du lycée Giannina Milli, et notamment les élèves en 2ème, 3ème, 4ème et 5ème en sciences humaines (équivalentes à la 3ème, 2nd, 1ère et terminale en France), et 2ème (3ème en France) en lycée linguistique, coordonnés par les enseignantes Claudia Di Tommaso, Daniela Anelli et Monica Casaccia. De notre côté, au Cineforum Teramo, nous sommes toujours aussi fiers de pouvoir représenter l’Italie dans le dispositif de diffusion de la didactique audiovisuelle  le plus important au monde. 

Nous avons commencé cette formation depuis déjà deux semaines et, si lors du premier cours les élèves avaient l’air un peu désorientés, ils ont rapidement réussi à trouver le bon chemin. Après seulement deux cours, ils nous ont envoyé leurs travaux, réalisés depuis chez eux, toujours en raison de la crise sanitaire. Les cours sont bien entendu réalisés à distance, mais ce format n’a pas entamé ni notre enthousiasme, ni celui des enseignants ou des élèves. 

Grâce à l’excellente sélection d’extraits de films célèbres préparés par Bergala et re-proposés par notre Dimitri, il a été plus simple de faire comprendre le bon point de vue sur le thème pour que chacun réussisse à travailler depuis chez soi avec son portable, ce qui est, comme on peut l’imaginer, loin d’être évident. Marco a ensuite entamé le visionnage des travaux des élèves en essayant de les guider du mieux possible, en sélectionnant les travaux qui vont dans la bonne direction et en corrigeant les petites fautes dues parfois à une certaine naïveté des élèves. Pour ajouter une touche philosophique, qui n’est jamais de trop, nous bénéficions cette année de la contribution de Domenico, qui s’est beaucoup impliqué dans la sélection du matériel, dans une bibliographie infinie de textes critiques, en essayant toujours de les rendre accessibles aux non experts. 

Le travail a été entamé avec tout l’enthousiasme possible et nous sommes convaincus aujourd’hui que malgré les mesures et le nouveau lockdown, nous réussirons à faire émerger la qualité à laquelle nous avons été habituée et que nous avons toujours su extraire des travaux de nos élèves; eux qui doivent malgré tout travailler dans ces conditions si insolites.

Per questo 2020 il tema del progetto “Le cinéma, cent ans de jeunesse” nella sua 27esima edizione è “il tempo al cinema”. Ovviamente il cinema è l’arte “temporale” per eccellenza , Bazin nel suo “Che cos’è il Cinema” dice: Per la prima volta, l’immagine delle cose è anche quella della loro durata. Del tempo quindi verranno prese in esame non le rappresentazioni tout-court, ma la sua tangibile presenza nei film, analizzando le ellissi, i cambiamenti, le trasformazioni plastiche, le sequenze. Grazie alla guida delle lezioni di Alain Bergala, delle quali quest’anno abbiamo potuto fruire purtroppo solo in modalità telematica, per le ovvie disposizioni del momento, siamo stati in grado comunque di lanciare il nostro consueto appello alle realtà scolastiche del nostro territorio.

Quest’anno ci avvaliamo della collaborazione dei ragazzi e delle ragazze del Liceo Statale Giannina Milli, precisamente di alunni ed alunne delle classi 2^a e 3^a C Scienze Umane, 3^a 4^a e 5^a A Scienze Umane, 2^a e 4^a B Scienze Umane, 2^a B Liceo Linguistico, coordinati/e dalle docenti Claudia Di Tommaso, Daniela Anelli e Monica Casaccia. Noi di Cineforum Teramo siamo, come sempre, orgogliosi di rappresentare l’Italia nel più importante dispositivo di diffusione della didattica degli audiovisivi al mondo.

Abbiamo iniziato da un paio di settimane e, se nella prima lezione ragazzi e ragazze ci parevano un po’ disorientati/e, in sole altre due lezioni hanno già iniziato a prendere la strada giusta, inviandoci i loro lavori, necessariamente svolti ognuno nelle proprie case, sempre per l’emergenza in corso. Le lezioni, ça va sans dire, si svolgono anch’esse in modalità D.A.D. ma questo non ha fermato il nostro entusiasmo, né tantomeno quello delle docenti e di ragazze e ragazzi.

Grazie agli ottimi esempi tratti da film molto famosi, preparati da Bergala e riproposti dal nostro Dimitri, è stato facile far comprendere quale fosse il giusto punto di vista per iniziare a lavorare da casa e con il cellulare, cosa mai ovvia e scontata come potrebbe sembrare. Marco ha poi iniziato a visionare i primi lavori dei ragazzi e si impegna ad indirizzarli come può, selezionando i lavori che viaggiano nella giusta direzione e correggendo i piccoli errori dovuti all’ingenuità degli/delle studenti. Ad aggiungere quella componente filosofica che non guasta mai, quest’anno abbiamo i contributi di Domenico, che si è impegnato a selezionare del materiale nella sterminata bibliografia di testi critici, cercando però di rendere accessibili le questioni anche ai non addetti ai lavori.

Il lavoro è cominciato con tutto l’entusiasmo possibile e, nonostante decreti e lockdown, siamo certi che dalle difficoltà emergerà comunque la qualità alla quale siamo abituati e che abbiamo sempre saputo tirare fuori dal lavoro dei ragazzi e delle ragazze delle nostre scuole, cui tocca l’ingrato compito di lavorare in una maniera insolita.